Le Réseau santé et social de la Gruyère a présenté les résultats d'un test innovant réalisé à l'EMS d'Humilimont, en Suisse, avec la solution d'intelligence artificielle d'OSO-AI, appelée "L'Oreille Augmentée des Soignants". Ce boîtier intelligent, qui s'installe en seulement dix minutes, capte et analyse les sons dans les chambres des résidents pour détecter les urgences comme les chutes ou détresses respiratoires. À la différence des appareils d'appel malade classiques, le programme évolue continuellement grâce à l'interaction avec les soignants. Ces derniers peuvent valider les alertes, améliorant ainsi la précision de l'IA.
Dans un établissement médicosocial, moins de 15% des résidents ont les capacités nécessaires pour utiliser un appel malade traditionnel. Le test à Humilimont a montré que ce nouveau système comble cette lacune, permettant également de réagir à des incidents qui n'auraient pas pu être détectés avec des systèmes d'appels malades traditionnels. Dès la deuxième nuit, une chute silencieuse a été détectée, prouvant l'efficacité du dispositif. Si certains soignants étaient réticents au départ, la confiance dans la technologie s'est rapidement installée. Mário Macedo, infirmier-chef, confirme que le travail quotidien de son équipe n'a pas été perturbé. Le système garantit également une bulle de confidentialité en suspendant l'activité lorsque la famille ou un soignant est présent, évitant ainsi toute surveillance non désirée.
L'EMS d'Humilimont est désormais conquis par ce dispositif, qualifié de «simple et intuitif» par Mário Macedo. Le système a non seulement permis d'optimiser la planification des soins en fonction du sommeil des résidents, mais il a aussi prouvé une réelle plus-value en réduisant les rondes nocturnes. De plus, cette technologie est a l'avantage d'être aussi disponible en location, offrant ainsi une liberté accrue aux établissements.
Les questions éthiques liées à l'usage de l'IA ont été soigneusement considérées. Seuls les moments d'alerte sont enregistrés, garantissant la protection de la vie privée. Comme le souligne Olivier Menut, directeur d'OSO-AI, «L'éthique est un vrai sujet. Avec l'intelligence artificielle, tout l'enjeu est de savoir où placer le curseur.» Ce test concluant ouvre la voie à une adoption plus large de la solution dans d'autres établissements en Suisse.
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