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De son côté, Ollivier Menut, cofondateur d'Oso-Ai, dit se servir concrètement déjà de l'IA. Il a présenté l'Oreille Augmentée des soignants. "Il s'agit d'un petit boîtier qu'on colle sur les murs. Il écoute les sons et les analyse. Lorsqu'il détecte quelque chose d'anormal (vomissement, cri...) les soignants sont alertés". Pour ce faire, son entreprise a construit une large base de données de sons (soit les algorithmes d'informations annotés). Lorsqu'un bruit est relevé par le boîtier, une alerte est envoyée sur le smartphone des soignants. Ces derniers ont la possibilité de réécouter le bruit approprié et ainsi de juger de l'urgence de la réponse à apporter. L'âgé peut ainsi être en détresse respiratoire ou avoir fait tomber la télécommande de sa télévision. Le soignant estimera alors s'il soit interrompre ou non la tâche qu'il a en cours pour répondre à l'urgence ou intervenir après. La mise en place de ces boîtiers, d'après Olivier Menut, réduirait le nombre de rondes dans les chambres des soignants et leur ferait même ainsi gagner une heure par jour. Il ajoute qu'une étude aurait démontré que le professionnel fait moins de rondes systématiques, ce qui lui permet de passer plus de temps auprès des personnes fragiles qui ont besoin d'être plus accompagnées. Le dispositif qui a commencé son déploiement en 2019 est présent dans environ 1 500 chambres d'Ehpad.
Extrait de l'article "Les métiers du soin ont plus à gagner qu'à perdre avec l'intelligence artificielle" d'Hospimédia, écrit par Lydie Wtremetz.